Cette étude porte sur la recherche d’indicateurs autres qu’économiques ou financiers pour évaluer la rentabilité sociale du travail accompli par les groupes de femmes dans le champ des infrastructures sociales des collectivités, soit celui du développement humain et social des personnes et des communautés. Elle est axée sur l’élaboration de critères de richesse sociale selon une perspective féministe.
Une recherche-terrain de type focus group a été menée auprès de 44 militantes de l’économie sociale dans sept régions du Québec. Elle a permis de préciser le type d’outils de mesure le plus pertinent eu égard aux objectifs de la recherche, soit des indicateurs de contribution sociale et d’impact collectifs.
C’est finalement dans la mouvance du courant des indicateurs communautaires et à partir de la documentation qui en est issue qu’ont pu être imaginés les premiers jalons d’un cadre d’indicateurs de la contribution des groupes de femmes à la qualité de la vie et du tissu social communautaire. Un cadre d’indicateurs souhaités, c’est-à-dire non encore mesurés, a ainsi pu être esquissé au terme de cette recherche exploratoire.
Les recommandations exprimées touchent la nécessité de ne plus réduire l’économie sociale uniquement à son aspect économique, mais de l’élargir à celui du social. Elles ont aussi trait à la nécessité d’outiller les communautés afin qu’elles puissent s’engager dans un processus démocratique d’élaboration de mesures de la qualité de vie et de contribution sociale des groupes communautaires. D’autres, enfin, portent sur la nécessité, de la part des gouvernements, des organismes de statistiques et des divers conseils de recherche, de favoriser le développement d’indicateurs de qualité de vie et de contribution sociale.
Date de publication : 2001
Rédaction : Louise Toupin avec la collaboration de Nadine Goudreault
Financement : Fonds de recherche en matière de politiques de Condition féminine Canada