La petite histoire du Régime de retraite des groupes communautaires et de femmes (RRFS-GCF)…
Ce projet collectif a été réalisé, à partir de 2004, grâce à l’initiative de Relais-femmes et du Centre de formation populaire (CFP) et a bénéficié d’un support pédagogique et technique du Service aux collectivités de l’UQAM.
En 2004, un regroupement de groupes communautaires et de groupes de femmes décide de s’attaquer à la question sensible des régimes de retraite dans les organismes communautaires et populaires. L’enquête sur les avantages sociaux dans les organismes communautaires menée conjointement par Relais-femmes et le CFP, en 2004-2005, Pour que travailler dans le communautaire ne rime plus avec misère, a mis en lumière deux constats importants justifiant qu’on s’attarde à cette question :
- Les personnes salariées du communautaire n’ont pas de régime de retraite. Au mieux, un petit nombre d’entre elles ont un Régime enregistré d’épargne retraite (REER) modeste.
- L’absence de régimes d’avantages sociaux, dont un régime de retraite, limite la capacité de rétention du personnel dans le milieu communautaire. Cela influe donc sur la stabilité du personnel et la continuité d’action des groupes.Il faudra près de quatre ans de réflexion pour concevoir et mettre sur pied une première proposition d’un régime de retraite adapté aux besoins et aux nombreuses contraintes du mouvement communautaire et qui tient compte du fait que de petites organisations ne pourraient pas soutenir un éventuel déficit actuariel. L’objectif : développer un outil qui permette aux travailleuses et travailleurs du communautaire de sortir de la pauvreté et de vivre leur retraite dans la dignité.
Le régime a pu voir le jour en 2008, et regroupe en 2022 plus de 960 organismes communautaires et plus de 11000 personnes salariées du milieu communautaire qui pourront désormais bénéficier d’un régime de retraite conçu pour eux. Ce régime, appelé Régime de retraite des groupes communautaires et de femmes (RRFS-GCF), vise à assurer la sécurité du revenu des travailleuses et des travailleurs des organismes communautaires au moment de leur retraite, compte tenu du montant modeste des prestations provenant des régimes publics. Il vise à éviter que les personnes salariées des groupes communautaires et de femmes, après avoir consacré leur vie à améliorer la qualité de vie des populations et à la défense de leurs droits, ne se retrouvent pas elles-mêmes pauvres lors de leur retraite.
Le RRFS-GCF est récipiendaire du prix Plan Sponsor 2010 décerné par la revue Benefits Canada. Cette reconnaissance visait à souligner le leadership, l’innovation en matière de politique de placement, la conception, l’administration et la gouvernance du régime de retraite. A contre-courant des autres régimes, le RRFS-GCF démontre qu’il est possible de définir un régime viable à prestation déterminée assurant une rente viagère, visant une indexation avant et après la retraite et une cotisation stable.
Pour en savoir plus, visitez le site web du RRFS-GCF !